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  • Photo du rédacteurE.Moreau

Aire Terrestre Educative : article de l’Est républicain

Dernière mise à jour : 29 mars 2023

« Lorsque les enfants deviennent gardiens de la nature.» Un article de l’Est républicain sur le projet des Aires Terrestres Educatives (ATE) dans l’établissement Ste Marie St Michel :


La première aire éducative est née il y a 10 ans sur l’île de Vaitahu, en Polynésie Française, lorsque les enfants ont décidé de prendre soin d’une bande de plage devant leur école. Le dispositif a fait son chemin depuis, et est récemment arrivé en métropole. Encore fallait-il trouver les financements pour réaliser ce projet ambitieux et l’intégrer à l’emploi du temps des enseignants volontaires, sans allonger le temps de travail réglementé des enfants.

« Le concept est soutenu par l’Éducation nationale et l’Office français pour la biodiversité », détaille Aurore Blanquet, l’une des animatrices nature de l’association du groupe régional d’accompagnement et d’initiation à la nature et à l’environnement (GRAINE). « La nature, par le biais de l’aire terrestre éducative (ATE), label obtenu par le groupe scolaire Sainte Marie-Saint Michel à Ornans cette année, sert alors d’appui au programme scolaire et propose aux élèves de devenir gestionnaires d’un espace naturel. »


Nous étudions la faune et la flore Une fois par trimestre, les collégiens de 6e et 5e , pilotés par Eloi Moreau, leur professeur de Sciences et vie de la terre (SVT), se rendent sur le terrain prêté par la mairie, bottes aux pieds. Ils ont choisi ce terrain, le « Mambouc », après en avoir décidé lors du Conseil des enfants. Après un quart d’heure de marche, ils s’enfoncent dans un vallon composé d’une grande prairie humide, d’une forêt et de nombreux ruisseaux. À part quelques cabanes discrètes en bois, personne ne pourrait se douter que des classes s’y tiennent souvent.

« Nous étudions la faune et la flore », précise le professeur. « C’est un excellent lieu pour écouter le chant des oiseaux, étudier les arbres, leurs feuilles, apprendre à les reconnaître, voir des renards, des salamandres et observer les écrevisses à pattes blanches, une espèce protégée de cette zone Natura 2000. J’en profite pour leur donner des notions de géographie et d’histoire sur ce lieu et ceux qui lui ressemblent. Nous faisons aussi des mathématiques. »


L’endroit, fauché tardivement dans l’année par la municipalité, doit rester praticable. C’est pourquoi les élèves ont décidé de tracer des chemins pour ne pas piétiner le reste et respecter la biodiversité ambiante. Ils ont même monté quelques ponts en bois pour traverser les petits cours d’eau. « Depuis avril, ils choisissent les sujets qu’ils veulent aborder », poursuit Eloi Moreau. « Les réflexions se mènent dans chaque classe, puis les représentants des conseils les partagent collectivement. Ils déterminent ainsi les pistes d’études. Il est prévu, très prochainement, de les faire travailler sur la manière de transmettre leur savoir. Tout le monde est partie prenante : enseignants, animateurs nature, parents d’élèves et, bien entendu, les élèves. C’est passionnant. »

EST REPUBLICAIN

Par Paul-Henri PIOTROWSKY - 17 nov. 2021 à 06:00 - Temps de lecture : 3 min


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